Nouveau critère SEO : les émotions ?

On appelle ça des applications de services cognitifs. Microsoft se penche, par exemple, sur la question. Il s’agirait de personnaliser certains éléments sur le téléphone mobile en fonction des émotions détectées. Détectées comment ? Via l’objectif frontal du smartphone, pardi !

Visage de femme avec les couleurs de Google dans l’œil.

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Et l’interprétation des émotions humaines passionne également le premier moteur de recherche au monde : Google. À l’agence de création de site internet et de référencement Google, on a eu envie de vous parler d’un article fort intéressant par lequel on est passés.

Le smartphone, ce stalker

Google planche sur un projet de reconnaissance faciale. Mieux, sur un projet de détection des émotions du visage afin d’améliorer la qualité de ses recherches. Le géant de Mountain view a déposé un brevet à ce sujet le 16 avril 2014. On l’appelle le Ranking query results using biometric parameters, soit le classement des résultats de recherche d’après des paramètres biométriques.

Il suffirait d’accepter que la caméra frontale de votre téléphone vous « stalk » (vous traque, quoi). Vous savez, lorsque vous installez une nouvelle application, on vous demande déjà si vous acceptez de la laisser accéder à vos photos, vos contacts, votre agenda et vos positions géographiques. Le téléphone va analyser votre visage, vos expressions et produire un genre de baromètre de vos émotions. Parmi les données biométriques prélevées, on trouve la température du corps, la dilatation de la pupille, la crispation et le clignement des yeux, le rougissement ou encore la fréquence cardiaque (le détail, en anglais, dans le brevet).

Course à la réjouissance

Sourcils froncés : pas content ; sourire en coin : content, pour simplifier. Si l’algorithme de Google, enrichi de ces nouveaux paramètres, capte un mécontentement, il fera en sorte d’ajuster les prochains résultats qu’il fournira à vos requêtes. La collection des images de notre faciès ira s’ajouter à ses multiples données, telles que la connaissance de notre couleur vocale. Un paramètre que l’on peut d’ailleurs contrôler ici.

En plus des problématiques liées à la vie privée engendrées par la collecte de données, il existerait bel et bien un potentiel impact sur les stratégies SEO. La satisfaction visible de l’internaute passerait au premier plan, ce qui reviendrait à partir à la chasse aux sourires. Cela orienterait-il les contenus en ligne vers un ton systématiquement plus léger voire humoristique ? À l’agence web, on voit poindre de multiples questionnements. Comment Google interprétera-t-il une mauvaise réaction visible à propos d’un résultat pourtant satisfaisant ? Imaginons que l’utilisateur effectue une recherche sur le restaurant de sushis le plus proche de chez lui, et qu’il s’aperçoive qu’il n’est pas ouvert ce jour-là. La réponse à la requête est satisfaisante, pourtant, les faits ne suffisent pas à remplir l’estomac creux.

On imagine qu’il reste du travail à Google avant d’espérer étayer son algorithme avec ce paramètre. Dans un premier temps, il serait réservé à des requêtes pour lesquelles les réactions ont peu de chance d’être ambiguës, comme la recherche de boutiques en ligne.

Parmi les sources :
http://www.journaldunet.com/solutions/expert/66847/expression-faciale---un-brevet-de-google-pour-mesurer-votre-satisfaction.shtml

 

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